Já disse que o francês é a língua oficial do amor…. E os franceses, sabendo disso, adoram uma jóia “poética”. Bem antes da Dior fazer seu anel ‘Oui, Alphonse Augis criou, em 1907, a médaille d’amour, com as inscrições Aujourd’hui + qu’hier – que demain (Hoje + que ontem – que amanhã).

medaille damour

Desta forma figurativa, Augis sintetizou os versos Car vois-tu chaque jour je t’aime davantage, aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain (e uma lágrima se forma!) – que em uma tradução amadora seria “Porque, sabe, a cada dia te amo mais, hoje mais que ontem e bem menos que amanhã” (viu, em português não emociona tanto…!) – do poema que Rosemonde Gerard dedicou a seu marido, o escritor Edmond Rostang.

Enfin, esta historinha foi apenas um pretexto (“contextualizante”) porque hoje fiquei com vontade de “recitar” o poema que deu origem à jóia…

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs, Au mois de Mai, dans le jardin qui s’ensoleille, Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants; Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête, Nous nous croirons encore de jeunes amoureux, Et je te sourirai, tout en branlant de la tête, Et nous ferons un couple adorable de vieux; Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec de petits yeux attendris et brillants, Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Sur le banc familier, tout verdâtre de mousse, Sur le banc d’autrefois, nous reviendrons causer. Nous aurons une joie attendrie et très douce, La phrase finissant souvent par un baiser; Combien de fois, jadis, j’ai pu dire : ” Je t’aime ! ” Alors, avec grand soin, nous le recompterons, Nous nous ressouviendrons de mille choses,même De petits riens exquis dont nous radoterons; Un rayon descendra, d’une caresse douce, Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser, Quand, sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse, Sur le banc d’autrefois, nous reviendrons causer. Et, comme chaque jour je t’aime davantage, – Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain – Qu’importeront alors les rides du visage Si les mêmes rosiers parfument le chemin. Songe à tous les printemps qui, dans nos coeurs, s’entassent Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens; Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent Et sans cesse entre nous tissent d’autres liens; C’est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l’âge, Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main, Car vois-tu, chaque jour, je t’aime davantage, Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain. Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs Au mois de Mai, dans le jardin qui s’ensoleille, Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants; Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête, Nous nous croirons encore aux heureux jours d’antan, Et je te sourirai, tout en branlant la tête, Et tu me parleras d’amour en chevrotant; Nous nous regarderons, assis sous notre treille, Avec des yeux remplis des pleurs de nos vingt ans… Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille, Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs. Rosemonde GERARD ROSTANG

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